Poilly sur Serein

Les origines

Gaulois et Gallo-Romain

Une rivière poissonneuse dans une vallée agréable au pied d’un coteau exposé au soleil avec une fontaine intermittente sous la garenne et, sur l’autre rive, la fontaine qui sera consacrée à Saint Potentien, que demander de mieux pour attirer une tribu ?
On sait que, bien avant les Gaulois et les Romains, des hommes ont vécu en ces lieux qui devaient devenir Poilly-sur-Serein. La meilleure preuve de l’origine Gallo-Romaine de Poilly, c’est son nom même. Il dérive directement du mot latin Pauliacum qui voulait dire domaine des Paulus. Le propriétaire d’un fond de terre ajoutait à son nom de famille (gentilice), la finale acus qui exprimait l’idée de possession, d’où Pauliacus. En effet, au XIIème siècle, on trouve le nom de Poelleyum et Poliacum et, plus tard, Poilley.

Origines et Interprétations du Nom de Poilly

Un autre spécialiste, Charles du Fresne, le fait dériver du nom d’un lieu où l’on élevait des animaux (?). Pour d’autres, il faudrait le rapprocher de Pouilly, c’est-à-dire pouilleux, lieu inculte. Nous préférons la villa de Paulus. Ainsi donc, le village gaulois aurait été colonisé par les Romains et la famille de Paulus en particulier. Ce nom même de Poilly prouve donc que le bourg a des origines Gallo-Romaines, point de départ du domaine d’un fondateur portant le nom de Paulus.

Époque Gauloise

Entre le moulin de la Liberté et le chemin de Galebique, on a décelé les traces d’un habitat important, vraisemblablement une ferme gauloise, avec des trous de poteaux et des excavations qui pourraient être des caves. Des céramiques, une amphore confirment la présence humaine
(Image d’une représentation d’un habitat gaulois)

Époque Gallo-Romaine

Quel changement désormais ! À côté de quelques vestiges de murs, de quelques clôtures de campement ou d’habitations, voici, dans la vallée, aux bords de la rivière, des murs solidement construits, de riches demeures et de salles de bains, mosaïques, marbres, colonnes, statues. Une villa gallo-romaine découverte vers 1888 lors de la construction de la ligne de chemin de fer du Tacot à l’entrée de la gorge d’Artuisot: monnaies, mosaïques, tuiles et poteries sont rejetées, enfouies dans les remblais, avec quelques objets de parure grossiers. On découvre des monnaies d’or, d’argent, agrafes, poteries fines et ornées. Les rares monnaies subsistantes sont datées des IIe et IIIe siècles . Et aussi cinq ou six cercueils en pierre dont l’un reste adossé au mur du cimetière.
Les autres vestiges de cette époque découverts aux environs sont :
– De nombreuses constructions juste au sud du village, le long de la route de Sainte-Vertu, sur le lieu-dit « les Masures » .
– Des cercueils aux abords du cimetière ;
– Des constructions vers la source de la Garenne, près de Guette-Soleil.
(Image d’une représentation d’un habitat gallo-romain)

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